Concert, Live, Punk, Report

Festival On A Plus 20 Ans – Live-report du Samedi 8 Avril 2023

Du 7 au 9 avril dernier, la septième édition du festival On A Plus 20 Ans, donnait rendez-vous aux fans de punk et de métal, à l’espace René Cassin de Fontenay-Le-Comte en Vendée. Pendant trois jours, ça allait sérieusement remuer dans le pit, aidé en cela par les rythmes des Fatals Picards, Les Sales Majestés, La Phaze, ou encore Les Trois Fromages. Nous concernant, la programmation du Samedi 8 Avril nous parlait davantage, avec au menu The Foxy Ladies, Grade 2 , Elmer Food Beat, The Exploited, et Tagada Jones.

La team No Name Radio arrive donc en terre vendéenne sous un beau ciel bleu, et d’emblée, ça sent bon l’ambiance estivale. Si éventuellement vous ne connaissez pas cet évènement, tout vous rappelle ce qui se passe entre Juin et Août, que vous soyez du côté de Clisson, du Morbihan, ou encore de la Rochelle. Camping, food-trucks, stands de merch et autres buvettes vous attendent, et ça fait du bien de renouer non seulement avec le printemps, mais aussi avec l’atmosphère des villages de festivals. On sait tout de suite qu’on va passer un très bon moment. Le temps pour nous de récupérer nos accréditations à l’entrée, de faire un p’tit tour dans le site, et de prendre une binouze, les balances du premier groupe se terminaient et les festivités étaient sur le point de commencer. Suivez le guide…

The Foxy Ladies : Sur No Name Radio on aime les Foxies, et leur second album « Not Sorry » tourne depuis pas mal de temps dans nos bureaux. L´occasion de revoir une nouvelle fois sur scène le gang lyonnais, n‘était pas sans une certaine impatience. Le groupe monte sur scène à 19h, le look type Mad Max toujours au rendez-vous, et si vous ne les avez jamais vu on stage, on peut vous dire que ça joue grave, et bon nombre de formations de  l‘hexagone devrait en prendre de la graine. C’est propre, c‘est carré, c’est pro, le groupe a franchit un sérieux cap. Question musique, il y a le sens du riff, et on est soulagé de constater que le solo de guitare en tant que tel existe toujours en 2023.

A ce propos, mention spéciale pour la guitariste Lucianne Wallace, qui place toujours au bon endroit et au bon moment chacune des notes de son son sculpté et travaillé. Pour le guitariste qui écrit ces lignes, l’avenir de la six-cordes made in France était bel et bien présent sur scène ce soir-là. Et plus les morceaux défilent, et plus il faut se rendre compte que devant nous on ne voit pas juste un groupe, mais bien des musiciens/musiciennes qui jouent, et cela s’entend. Rien n’est laissé au hasard, on pourrait en parler des heures durant. « Oh My God » ponctue cet excellent set, devant un wall of death bienveillant, pour ne pas trop amocher Gabi Sam qui se paye son bain de foule. Maintenant, une question me taraude, à quand le Hellfest, car au vu de la prestation de ce soir, ce serait amplement mérité et justifié.

Grade 2 : Nouvellement arrivé dans la programmation de NNR, on ne connaissait pas trop Grade 2 avant de recevoir les singles « Midnight Ferry » et « Under The Streetlight », extraits de leur nouvel et troisième album éponyme. Très franchement on voulait vraiment voir à quoi ressemblait le trio britannique sur scène, et ça le fait carrément si vous êtes fan du punk de la première heure. Grade 2 s’inscrit dans la tradition avec riffs et refrains entraînants, un son gros comme ça, festif et rentre dedans. L‘essence même du genre ? Assurément ma bonne dame et on aime ça !

One two three four comme disaient les Ramones en leur temps, ben là c‘était pareil sauf qu‘on est en 2023 et que le son de la guitare se veut plus moderne, mais l‘esprit demeure inchangé. Punks not dead ? La preuve ici avec Grade 2, et le responsable du slogan allait pointer le bout de sa crête rouge juste après l´institution nantaise armée de son épuisette magique…

Elmer Food Beat : Alors, comment vous dire que le groupe qui entre en scène, c’est carrément le symbole de toute une génération qui avait entre 11 et 16 ans lorsque sorti le tonitruant « 30cm » en 1990 ! On était tous boutonneux à cette époque, et revoir une nouvelle fois le groupe en concert fait toujours chaud au coeur. Bien évidemment, Elmer a sorti un bon paquet de disques après 1990, mais les fans retiendront toujours le premier dont les tubes ont toujours eu une place de choix dans les set-lists du groupe, et ce n’est pas ce soir que ça allait changer ! Le show commence par le trio « Ca c’est rock », »L’infirmière » et « Le Bruit Des Potes », nouveau titre extrait de l’album du même nom qui sortira le 5 Mai. Faut quand même préciser, que l’espace René Cassin est relativement grand, et se retrouve bondé de partout dès les premiers riffs ! Elmer Food Beat, has been ? Pas vraiment, et vu la moyenne d’âge, la bande de Manou voit devant elle une tranche de 10 à au moins 50/55 ans.

Entre deux morceaux, notre Manou national scande un beau « Nantes capitale de la Bretagne », sous les huées « bon enfant » de l’assistance, et redémarre de plus belle avec « No Future », premier single du prochain album, accueilli avec une pointe de nostalgie, mais le riff est efficace et du nouveau son fait plaisir à entendre. Le groupe fait aussi une place de choix à son glorieux « 30cm » avec « Couroucou/Plastique/Caroline/Brigitte/A L’intérieur », et l‘explosion totale revient au tube « Daniela ». Pas de doutes, nos années collèges sont bien de retour ! Pour l‘ambiance, Manou donne volontiers de sa personne, avec ses poils de torse devenus blancs, à son public, sans oublier son joli marcel imbibé de sueur ainsi que son superbe grand-slip kangourou, capable de concurrencer à lui seul un parachute, cachant un magnifique petit-slip superman ! Pour conclure son set, l‘Elmer nous joue sa célèbre « Caissière de chez Leclerc » suivit par « La Grosse Jocelyne », et clôt le concert de son hymne éponyme repris en fanfare. Et même si le climat social actuel que notre belle France traverse n‘est pas vraiment enjoué, Elmer se veut rassembleur et redonne le sourire au public présent, et ça, ça vaut tous les scrutins du monde ! Salut les filles !!!

Elmer Food Beat

The Exploited : Le backdrop à l‘effigie du plus célèbre skull crêté du monde est fin prêt à changer la donne, juste après les rapides balances faites sur un seul titre, le culte « Uk82 ». La salle est pleine, l’assaut imminent, et le changement d’ambiance est direct. On est très loin de l’euphorie d’Elmer Food Beat… Le riff de « Let’s Start A War » retentit, le groupe au grand complet entre en scène, et Wattie lance son cri rugissant, le ton est donné ! « Uk82/The Massacre/Alternative » sont de la party, et notre ancien soldat de la défunte reine d’Angleterre est content d’être là, et s’en donne à coeur joie en s’infligeant de grands coups de micros sur sa tête ! Le nouveau batteur n’est pas en reste, et s’éclate vraiment avec le groupe, Wattie ne manquera pas d’ailleurs de présenter son marteleur de fûts à l’assemblée qui le lui rend bien.

Le son du gang est vraiment énorme, les fans sont comblés, et il est vrai que les morceaux s’enchaînent rapidement et se ressemblent quand même pas mal. Mais peu importe, ce soir on assiste à un nouveau concert de cette légende du punk, qui métallisera son son au fur et à mesure de sa carrière, et peut être fier de rassembler à chacun de ses shows encore plus de monde, et ce depuis son départ apocalyptique du début des années 80.

Logiquement on devait rester pour la suite, mais le mal de dos de votre rédacteur commençant à se réveiller sérieusement, nous oblige à abréger la soirée, nous privant du set de Tagada Jones, tête d‘affiche d‘un festival, qui ironie du sort, porte bien son nom. On a plus vingt ans, p***** tu m‘étonnes…

« Vous avez vu la lumière ? » dixit The Blues Brothers !

La team No Name Radio

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