Le 7 août 2020 a été une bonne journée pour les suédois d’Avatar qui ont sorti leur 8e opus « Hunter Gatherer », produit une fois de plus par Jay Ruston, et au line up inchangé depuis 2012. On retrouve donc Jonas « Kungen » Jarlsby (guitares), John Alfredsson (batterie), Johannes Eckerström (chant principal), Henrik Sandelin (basse/choeurs) et Tim Öhrström (guitares/choeurs). En guest, Corey Taylor prête sa voie pour « Colossus », ainsi que ses sifflements sur « Secret Doors », tout un programme…
L’avant-première offerte la veille de cette release à 22h sur YouTube en live en avait ravi plus d’un, au vu des multiples réactions. Dont celle d’un grand fan français nommé Kevin, prenant sa claque en 45 min 32 et qui partage : « je suis limite dégouté que ce soit déjà le dernier son ! »
En effet, en plus d’être plus lourd et plus heavy que ses prédécesseurs, la galette passe comme une lettre à la poste et tous les morceaux s’enchaînent à merveille, et pas une seconde d’ennui ! Chaque titre à sa personnalité, son thème, son ambiance, et au fur et à mesure de l’écoute on se remémore l’album de 2012 « Hail The Apocalypse », avec lequel on constate plusieurs similitudes.
À l’instar du morceaux « Hail The Apocalypse », c’est le single « Silence In The Age Of Apes » qui ouvre les festivités, avec au menu : guitare saturée, puissance de frappe de la batterie, accompagnées de la voie hurlante (et pas de chant clair pour la première), ce qui nous donne un solide aperçu de ce qui nous attend !
Nous aurons l’opportunité de prendre du répit lors d’une bonne ballade avec « Gun », qui nous rappelle le délectable souvenir de « Sky Burial » sur « Feathers And Flesh ». On a comme l’impression de franchir un cap et de repartir plus fort pour le bouquet final.
En ce qui concerne les textes, le groupe a mis de côté les « fanfaronesques » aventures de leur King depuis « Avatar Country » (2018), pour parler de sujets plus sombres et réalistes tels que l’anxiété du monde, la tristesse, l’obscurité, et les expériences plus personnelles vécues par Johannes.
Ce que j’aime avec ce groupe, c’est qu’après avoir joué dans des petites salles de 150 places où le billet revenait à 10 euros comme au Covent Garden (95), ou encore à la Flèche d’Or en 2014, à l’Olympia en 2016, en passant par l’Alcatraz, Motocultor, Hellfest, Download, Resurrection Fest et Wacken (les plus grands festivals européens quoi), ils ont assurés les premières parties d’Avenged Sevenfold, Baby Metal et Slipknot en 2019. On peut confirmer que l’on assiste à une véritable ascension ne laissant présager que du bon, et le groupe le mérite amplement !
L’avenir d’Avatar s’annonce donc plus que prometteur, et je mise personnellement pour une future tête d’affiche de gros festival, en croisant les doigts pour eux ! Le monde entier est tombé sous le charme des prestations scéniques remarquables, assez pour agrandir leur fan base, et surtout pour se faire repérer par les géants d’Iron Maiden et partir sur la route avec eux en 2020. Tournée hélas reportée en 2021, avec un passage à Paris le 11 Juillet (là aussi on croise les doigts…).
On espère vivre cette grosse soirée où les planches vont grincer, car les concerts ça commence sérieusement à manquer, et on se retrouve au stand de merch’ !
Joël
Avatar « Silence In The Age Of Apes » (Vidéo)
Avatar « Colossus » (Vidéo)