Aujourd’hui nous avons rendez-vous avec un orfèvre en la matière, en la personne de Derek Sherinian. Clavieriste de renom au CV impressionnant, notre homme a joué avec Dream Theater, Alice Cooper, Yngwie Malmsteen, Black Country Communion, actuellement bien sûr au seing de l’excellent supergroupe Sons Of Apollo, et va sortir le 18 Septembre prochain son nouvel album solo instrumental « The Phoenix », en collaboration avec le batteur Simon Phillips. Le disque est tout simplement génial, on y retrouve notamment Steve Vai, Billy Sheehan, Zakk Wylde, Joe Bonamassa, vous comprendrez donc qu’il n’en fallut pas plus pour aller discuter via skype en compagnie du musicien Californien…
Derek, ton album solo « The Phoenix » marque une nouvelle collaboration entre toi et Simon Phillips…
Yeah ! Simon avait joué sur mon album « Inertia » qui était sorti en 2001, et ce que nous avions créé ensemble à cette époque était vraiment incroyable. Travailler avec un batteur comme Simon est un véritable privilège pour moi, et lorsque j’ai commencé à composer pour « The Phoenix » j’ai tout de suite pensé que Simon serait de nouveau le partenaire idéal. Lorsque nous nous sommes réuni tout les deux, l’idée était de faire un album réunissant tous les éléments que nous aimons du hard-rock, du rock-progressif et du jazz-fusion, sous la forme d’une musique instrumentale réunissant d’excellents guitaristes.
Justement on retrouve entre-autres Zakk Wylde, Kiko Loureiro, Steve Vai, Ron Thal… Comment as tu porté ton choix sur ces musiciens ?
En fait, j’ai conçu cet album comme si je faisais un film. Je me suis retrouvé dans la peau d’un directeur artistique qui « sélectionne » son casting si tu veux hahaha ! Et le but d’avoir tous ces fabuleux guitaristes avec moi me permettait d’obtenir une palette musicale et sonore unique avec l’identité propre de chaque guitariste. Tous les morceaux de « The Phoenix » ont été écrits en fonction du son et de la personnalité de chacun.
Et enregistrer un album juste sous la forme d’un groupe avec un seul bassiste, un seul guitariste, Simon et toi ?
Well, question intéressante. J’aime avoir un seul batteur sur mes albums, et avec Simon nous formions le noyau de base pour « The Phoenix ». Nous avons donc choisi de faire jouer des gens comme Steve Vai par exemple, parce que nous savions qu’aucun autre guitariste ne peut jouer comme lui, il a un son tellement unique. Donc au lieu d’avoir sur mon album un clone de Steve, j’ai préféré faire directement appel à lui et à tous les autres guitaristes qui jouent sur le disque comme Zakk et Joe Bonamassa hahaha !
A la limite, si je devais choisir un seul guitariste avec moi pour jouer l’album en live, ce serait Ron Thal. Bumblefoot est vraiment le seul guitariste au monde à pouvoir jouer tous les styles présents sur le disque. C’est quelqu’un de phénoménal !
Ensuite je te cache pas que de jouer avec tous ces différents musiciens me permet aussi de gagner de nouveaux fans qui n’ont jamais entendu ma musique si tu veux. Les fans de Ron vont écouter ce qu’il a fait sur l’album, il en est de même avec Joe et les autres. Mais il ne faut pas oublier non plus que ce sont mes amis avant tout hahaha !
Pour la composition, comment as tu travaillé ?
Comme je te disais, je me suis imprégné de la personnalité de chaque musicien, Simon compris. Les structures étaient donc écrites, et ensuite j’ai laissé de côté ce qui avait été fait pour faire mûrir l’ensemble afin d’y revenir plus tard avec toutes mes idées définitives pour mes soli de claviers.
Et quel est ton message derrière le titre de l’album ?
J’ai toujours aimé le symbole du phoenix qui renait de ses cendres et qui permet de faire revivre un monde nouveau. Aujourd’hui lorsque tu regardes de partout, tout n’est que chaos et oppression, et l’image de cet oiseau majestueux qui s’élève est quelque chose de très fort à mes yeux. On peut toujours espérer une seule et même union de la part de chacun pour peut-être réussir à vaincre tous les maux du monde qui sait… C’est ce que ce titre représente pour moi…
Mes morceaux préférés de l’album sont « Empyrean Sky », « Dragonfly » et « Temple Of Helios ». Comment les as tu conçu, quelles sont leurs histoires ?
Tout d’abord, c’est un très bon choix hahaha ! En fait « Empyrean… » et « Temple… » représentent pour Simon et moi toutes nos influences principales, et la basse de Jimmy Johnson consolide superbement le tout. Ensuite ces titres font resurgir mon côté jazz-fusion que j’adore, c’est indéniable. J’en reviens à Simon, mais personne d’autre que lui ne pouvait interpréter ces morceaux avec ce groove si unique. Ce sont les premières musiques qui ont été écrites pour le disque et « Dragonfly » est une pièce jouée uniquement au piano, j’ai tout simplement laissé mes doigts et mon inspiration sur le clavier…
Ce disque contient les trois éléments du hard-rock, du prog’, du jazz-fusion, et les fans de ces genres se retrouveront à l’écoute de l’album c’est évident. Comme si un grand chef cuisinier concoctait une mixture avec ces ingrédients pour en faire ressortir l’osmose parfaite, c’est ce que nous avons fait Simon et moi pour proposer cet ensemble musical si unique.
Et si à l’avenir une prochaine collaboration entre Simon et toi se présente ?
Je dirai toujours oui à ce que Simon me proposera, always hahaha !!!
J’ai lu que David Coverdale te considère comme le fils de Jon Lord !
Yeah ! C’est cool, I love you David hahaha !
Jon est l’une de tes influences ?
Oh que oui alors ! Lorsque j’étais jeune j’ai tout de suite aimé le son de ses claviers qui sonnaient très « lourd » dans un groupe comme Deep Purple. Le son heavy de Jon collait parfaitement avec celui de la guitare de Ritchie Blackmore et c’est en écoutant ce duo que j’ai toujours fait en sorte de concevoir le moindre de mes soli comme si le clavier fusionnait avec la guitare. Jouer de mes instruments à la manière d’un guitariste et magnifier mes influences à travers mes claviers.
Pour conclure Derek, quelques mots pour tes fans ?
Derek Sherinian, nouvel album solo « The Phoenix », sortie le 18 Septembre – Inside Out Music
Track-listing :
1. The Phoenix (05:24)
2. Empyrean Sky (03:56)
3. Clouds of Ganymede (06:02)
4. Dragonfly (03:46)
5. Temple of Helios (06:01)
6. Them Changes (05:28)
7. Octopus Pedigree (05:04)
8. Pesadelo (06:55)
Guests :
Zakk Wylde – Guitar
Billy Sheehan – Bass
Armen Ra – Theremin
Ron ‘Bumblefoot’ Thal – Guitar
Jimmy Johnson – Bass
Steve Vai – Guitar
Tony Franklin – Bass
Ernest Tibbs – Bass
Joe Bonamassa – Vocals, Guitar
Kiko Loureiro – Guitar
Guillaume
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