Concert, Live, Report

Hellfest 2024, notre live-report de la 17e édition !

Jeudi 27 Juin 2024. A quelques heures du départ pour la 17e édition du Hellfest, un checking s’impose. Accréditations ok, réservation de l’hôtel in ze pocket, crème solaire dans le sac à dos, la tune pour le merch dans le portefeuille, et la voiture est belle comme un sou neuf à l’idée de retrouver le plus grand parking de France (dixit Lofofora). Bref, tout est open, et pour cette première journée de festival, votre rédacteur n’a qu’une envie, arriver à l’heure pour ne pas louper le concert de Kerry King prévu à 19h30 sur la Mainstage 1. C’est LE concert à ne pas manquer pour bien démarrer ce nouveau chapitre du Hellfest.

Seulement voilà, c’était sans compter sur les enchainements de bouchons impressionnants et pannes de véhicules à répétition du périphérique nantais, qui ont tout fait pour qu’on arrive en retard. Tic tac tic tac, l’heure tourne, et il faut se rendre à l’évidence que pour Kerry King c’est foutu, damned ! Seule consolation, c’est d’avoir son album solo « From Hell I Rise » à la maison, pour en remettre une couche quand on rentrera…

Du coup, au bout de plusieurs heures, on parvient quand même à destination. On se trouve une place bien bien au fond du parking (ndr : le second « bien » est volontaire), on prend la navette, on récupère nos bracelets média, on va au cashless, et on va quand-même bien profiter de notre unique live de notre journée avec les suédois de Graveyard qui se produisent à la Valley. Le quartet nous propose un set impeccable au son nickel. C’est simple, pendant une heure, on assiste à une véritable leçon de guitare grandeur nature au blues très intense, et un feeling qui n’est pas sans rappeler le géant Peter Green, sur fond de hard-rock psyché, la marque de fabrique du gang de Göteborg. Excellent !

La journée du vendredi commence par un groupe que l’on ne veut surtout pas louper non plus, 7 Weeks. A l’instar de la veille au soir, on arrive à temps, ouf ! On avait déjà vu en concert la formation originaire de Limoges à plusieurs reprises, notamment au Diff’Art de Parthenay il y a de cela quelques semaines.

Leur set du mois de mai nous avait régalé, et là c’était l’opportunité de voir le gang sur la Mainstage 1. Le power-trio délivre certes un show plus court, mais toujours aussi bon, et qui fait plaisir à voir en live. Rares sont les groupes qui comme 7 Weeks, sont en parfaite adéquation avec la qualité de leur musique. Je ne dis pas ça parce je portais ce jour-là un de leur tee-shirt.

Ensuite, changement de scène et de style avec les brouillons espagnols d’Ankor. Une presta servie d’une bonne énergie c’est clair, mais sans vouloir faire de jeu de mot foireux, le groupe ne provoquera aucun encore de notre part à l’avenir, c’est garanti. Tu peux à l’évidence faire un paquet de trucs cohérents avec des samples et des grattes sept/huit cordes, bah eux non. Next.

Arrive 12h15, et retour de la musique avec les étonnantes japonaises de Lovebites. Depuis le début de la journée, on voyait pas mal de festivaliers porter des tee-shirts du groupe, donc à supposer que le public allait répondre présent sans aucun doute. Et c’est exactement ce qu’il fît, durant le set des nippones, qui délivrèrent trente minutes d’un heavy-metal mélodique tout droit sorti des premiers albums d’Helloween et Gamma Ray. Qu’est-ce que ça joue, Ankor devrait s’en inspirer !

Lovebites nous plonge carrément dans son univers manga/metal, à tel point que l’on s’attend à chaque instant, à voir surgir sur scène un samouraï futuriste tout droit sorti d’un animé diffusé sur Netflix ! Sans parler des tenues kitchs des girls, qui siéent parfaitement à leur concept… avec une bonne quinzaine de centimètres de talons, et sans oublier la concentration de chaque musicienne qui va de paire avec l’interprétation sans faille du set. Visiblement le quintet était très content d’être là, nous aussi.

Alors, je suis d’accord de par le fait que pour un festival comme le Hellfest, il en faille pour tout le monde et pour tous les goûts, c’est normal. Mais il faut arrêter de faire retomber systématiquement le soufflé, surtout après un groupe génial, et d’enchainer avec un truc aussi mauvais que Wargasm ! Leur slogan « angry songs for sad people », allie à la perfection une musique creuse et sans aucun relief, qui pourrait en effet foutre en rogne le public, dont il ne faut pas se moquer. En revanche, le jersey Download 2024 du chanteur était pas mal du tout. Comme quoi, il faut toujours couper la poire en deux, tant qu’elle n’est pas pourrie.

Ce set peu convaincant sera bien vite oublié, et pour cause, le power-metal des germains d’Orden Ogan mettra tout le monde d’accord dans la seconde même de leur entrée sur scène. Le nouvel album « The Order Of Fear » est dans les bacs depuis le 5 Juillet. Le groupe commence même son concert avec le morceau titre, et pendant quarante minutes, se succèdent hymnes de bravoure et headbanging contagieux. Que dire de plus ? Merci messieurs !

S’en suivent les excellents australiens de Karnivool et leur hybride metal-fusion, qui n’est pas sans rappeler les débuts de 311 et Primus, à la guitare saisissante habitée par un certain Jimi Hendrix. On retrouve ensuite les français de Lofofora, alors en pleine campagne électorale, qui délivrent un set musical avec un son gros comme ça ainsi que des paroles éructées, non sans une certaine rage revendicatrice qui parfois fait froid dans le dos.

La seule chose, en-dehors du climat social tendu actuel omniprésent durant le set, qui a retenue notre attention, est l’intervention des plus justifiée de Reuno, à propos de l’attitude de certains festivaliers mâles : « S’il y a des mecs qui ont un problème avec leurs teubs faites vous poser un cadenas ! ». 100% d’accord avec lui.

La Gardienne Des Ténèbres, l’attraction phare de cette année, à fait sensation à chacune de ses sorties !

The Sanctuary, le temple du merchandising officiel du festival !

Après ce prêche politique on retrouve Fear Factory, dont on assistera pas au set entier, vu qu’un certain Tom Morello est attendu à l’espace média pour sa conférence de presse. Sitôt la conférence de presse de Tom Morello terminée, ça commence sérieusement à creuser, il est grand temps de nous diriger vers la zone restauration. Et l’édition 2024 ne déroge pas à la règle, si vous n’arrivez pas à trouver burger à votre panse, c’est que vous le faites exprès ! L’offre restauration est une fois de plus très complète, il y en a pour tout le monde, que vous soyez voraces, veggies ou végans.

On est toujours aussi content de retrouver nos stands chouchous comme Les Glaces De Rosalie et le brownie chocolat défiant toute concurrence, Portavia Pizza et ses pizzas pliées en quatre, My Pie et leurs légendaires tourtes légumes/poulet/boeuf accompagnées des frites de patates douces. Ça donne les crocs ! Donc du coup, on trouve de quoi nous restaurer, on se trouve une bonne petite place peinard en attendant avec une certaine impatience le show de Tom Morello.

Niveau ambiance musicale de notre repas du soir, c’était sans compter (bis) sur les Steel Panthers, qui nous ont proposés comme à leur habitude, un set plus que discutable de dix minutes de musiques et cinquante de parlote inutile, sur fond de roulages de pelles avec je ne sais qui et gros plans de lolos. Pour résumer : le truc vite fait c’est d’un désintérêt notoire. On entend même pas mal de personnes s’en plaindre d’ailleurs autour de nous. Bref passons, car le meilleur reste à venir.

Tom Morello l’avait annoncé lors de sa conférence de presse plus tôt dans l’après midi, son set du soir sera consacré à pas mal d’anciens titres de RATM et Audioslave, ainsi que des nouveaux morceaux dont un composé avec son fils qui démarra le concert. L’ancien collaborateur de Bruce Springsteen assure toujours son show guitare/DJ, armé de son inséparable pédale whammy, et de sa guitare Arm The Homeless qu’il aime tant détester, sans oublier son phrasé encore plus proche de celui d’Hendrix.

Une reprise du « Kick Out The Jam » encore plus hargneuse que l’originale du MC5, un medley de RATM, un hommage à Chris Cornell, et bien évidement LE morceau que tout le monde attendait « Killing In The Name ». Pour ce standard, Tom le présente comme étant le titre préféré de son public français, propose de ne pas le chanter, lui ou un autre membre du groupe, mais de laisser faire l’assemblée. Mission accomplie, on s’en donne tous à coeur joie, et lorsque le fameux « Fuck you, I won’t do what you tell me ! » arrive, c’est l’explosion, ça saute dans tous les sens, c’est la libération ! Un grand moment partagé, et un super concert. Merci Tommy !

Après le « Power To The People » de John Lennon, en guise de titre de fin du set de Tom Morello, direction l’Altar à vitesse grand V, où nous attend Amorphis. Les finlandais qui célèbrent cette année les 30 ans du cultissime deuxième album « Tales From The Thousand Lakes », délivrent un set au son énorme. D’un point de vue tout à fait personnel, je n’ai pas le souvenir qu’un groupe ait joué aussi fort sous l’Altar depuis 2017 que nous assistons au Hellfest. Impressionnant ! Le dernier album studio en date « Halo » de 2022, est représenté avec entre autres « The Moon » et « The Wolf », le groupe joue superbement bien, c’est carré, puissant, un vrai régal ! J’en prends pour mon grade bien comme il faut, et lorsque retentit l’intro de claviers de « Black Winter Day », c’est mon apothéose du concert, ma tête d’affiche à moi du soir !

Le samedi démarre pour nous à 14h, avec la conférence de presse d’un de mes héros en matière de guitare, Yngwie Malmsteen. Le virtuose suédois arrive en retard, mais pour une fois c’est pas de sa faute, et il s’en excuse même ! Le guitariste est très bavard, et c’est tant mieux pour nous médias. Raconte plusieurs anecdotes, dont une concernant son idole Ritchie Blackmore, qui avait déclaré il y a de ça quelques années que c’était Malmsteen et personne d’autre qui avait inventé ce son du hard-rock néo-classique. Yngwie ponctuera ce passage par un « Vous voyez, c’est lui qui l’a dit c’est pas moi ! » qui fera rire l’assemblée. On connait l’égo du personnage, mais bon c’est marrant venant de sa part.

Yngwie expose aussi sa vision de la production de ses albums, et j’en profite pour lui poser une question qui me tient à coeur. J’ai toujours été fan de son superbe « Concerto Suite For Electric Guitar And Orchestra » de 1998, et lui demande donc si un jour il enregistrera sa suite. Ma question semble l’avoir touché, et il me répondra que cela ne se fera pas, mais que ce disque avait été une étape importante de sa carrière. Et qu’elle ne fût ma surprise, et une joie non dissimulée, lorsque pendant sont set quelques heures plus tard, il en joua le troisième extrait, la « Fugue ». Un autre grand moment de cette édition pour moi. Après, ce que l’on pense du personnage, has been ou pas, je m’en cogne carrément. Le touché, les gars, son unique touché, avant tout !

La conférence de presse du maestro se termine, et on le retrouvera à 17h40 sur la Mainstage 2 pour un show dont on vous parlera plus bas. Mais en attendant, et sous un ciel plus que moyen, place aux riffs sexy des excellents Black Stone Cherry, pour LE cours de rock n’ roll de l’après-midi.

Grosses guitares, voie parfaite, solo de batterie qui met tout le monde d’accord, un son général énorme, et ça sonne graaaaave ! J’en veux pour preuve qu’en rédigeant mon brouillon via mon téléphone je me dandine en même temps, donc c’est du très bon, même si je dois m’y reprendre plusieurs fois avec cette p****d’écriture intuitive de m**** ! Hormis ça le set des natifs du Kentucky fût tout simplement excellent !

Ensuite, un voyage dans le passé et plus précisément à une époque qui a beaucoup fait parler d’elle en son temps, avec le métal symphonique de Stratovarius. Le groupe de Timo Kotipelto, qui avec notamment Symphony X/Royal Hunt/Vanden Plas, étaient les figures de proue du genre à la fin des années 90 et début des années 2000.

Le set est pas mal mais on sent que le truc s’essouffle, et pourtant le succès que cette scène a rencontrée dans ces années ne doit certes rien au hasard. Ça joue toujours aussi bien, c’est évident, mais perso j’ai senti que l’heure était venue pour ce genre et à certains de ses acteurs de passer à autre chose. Étrange…

Et arrive ensuite le digne fils de son père, Wolfgang Van Halen et son groupe Mammoth WVH. Alors on connaissait quelques singles comme « Don’t Back Down », « Another Celebration At The End Of The World », mais ce qu’il faut retenir de manière générale c’est que Wolfgang a eu l’intelligence de ne pas reproduire sur scène et sur disque le phénomène « fils de… ». Sa musique est excellente, et gagne en intensité et en modernité de part le fait des structures musicales et des sons utilisés. Une excellente surprise, à revoir dès que possible et sans aucune hésitation.

Fait très intéressant avec Wolfgang Van Halen, son père avait révolutionné le son de la guitare avec le célèbre premier album éponyme de Van Halen sorti en 1978, et son fils est en train de proposer le futur du hard-rock, le son de l’avenir. Comme quoi parfois, il n’y a pas de hasard. Et tous les fans du Hellfest savent que Ben Barbaud aurait souhaité avoir Van Halen un jour sur son affiche, cette année ce ne fût pas le papa, bien sûr, mais son talentueux fiston. Envoûtant.

Et celui que j’attendais arrive enfin sur la Mainstage 2, Yngwie J. Malmsteen ! Le guitar -hero arrive sur scène avec toute sa panoplie, Fender Stratocaster et un mur de Marshall incroyable, pour le plaisir des yeux et surtout des oreilles ! On prend de nouveau un cours de guitare grandeur nature, les descentes et montées de manche sont prédominantes, c’est carrément génial pour le fan de guitare que je suis d’assister à la prestation d’un musicien que l’on affectionne tout particulièrement. Bon il faut reconnaitre aussi, et en toute objectivité, que le suédois ne fait pas l’unanimité dans le public, et ne reçoit qu’un modeste écho des fameux « Come on Hellfest, are you ready ? » prononcés par la totalité des artistes.

Le guitariste est l’un des derniers vestiges de l’estampillé hard-rock des 80’s encore en activité, et il serait malhonnête d’oublier que notre ami a inspiré et influencé un nombre incroyable de guitaristes qui lui ont tout piqué. Plans, techniques, matos, tout ! Mais néanmoins il y a pas mal de fans, bien évidemment, et écouter en live des morceaux comme « Rising Force/I’ll See The Light Tonight/Fugue/The Seventh Sign » et un « Heaven Tonight » final quelque peu atrophié, fait toujours autant plaisir.

Notre guitariste dépasse son horaire bien comme il faut, et même si son style et son attitude sont dépassés depuis des lustres, le maestro s’en fiche éperdument et il a bien raison ! Mais quelle classe de voir sur écrans géants les gros plans démonstratifs du père Yngwie !

Après une ‘tite binouze pour me remettre de mes émotions, on retrouve la légende teutonne d’Accept à 19h30, avec un Mark Tornillo au top pour son éternelle imitation d’Udo Dirkschneider, depuis son arrivée dans le groupe de Wolf Hoffmann en 2009. Et à force, ça devient lassant et gênant, mais bon ça fait plaisir aux aficionados du gang, les classiques comme « Restless And Wild » et « Princess Of The Dawn » répondent présents dans la setlist et c’est le principal.

Et direction la Temple pour retrouver les anglais de Skyclad. Le groupe référent en matière de folk-métal formé en 1990 par l’ex-Sabbat Markus Walkyier, qui ne fait plus partie du groupe depuis des lustres, délivre un set ultra énergique, à la bonne humeur communicative. Tout le set est centré sur le petit bout de femme qu’est la violoniste Georgina Biddle, qui porte l’identité sonore du groupe en elle, et délivre des soli fabuleux en sautillant et valsant aux quatre coins de la scène. Son rôle est primordial, et c’est super à voir !

Comme l’indique le chanteur Kevin Ridley, on est samedi soir et on se doit de faire la party avec une bonne pinte à la main, le dernier album « Forward Into The Past » de 2017 n’est pas en reste, et on ne résiste pas à l’explosion finale du tube « Penny Dreadful » qui fera trembler les bâches pourtant épaisses de la Temple. Un grand moment partagé, malgré les quelques couacs de la guitare solo de Dave Pugh, et le son de basse trop assourdissant par endroits, de Graeme « Bean » English.

Mais à notre sortie de la Temple la pluie fait malheureusement des siennes, nous obligeant à déserter la presta de Bruce Dickinson un peu trop tôt, damned (bis) ! Pourtant du peu que l’on a vu, le chanteur avait l’air en grande forme avec son groupe, et le son était excellent. Ce sera pour une autre fois, on croise les doigts, mais c’était soit rentrer au chaud, soit se chopper un truc à se moucher pendant huit jours. Choisi ton camp camarade.

Du coup, Metallica ne nous faisant plus frissonner depuis belle lurette, on prend la sage décision de rentrer à l’hôtel, nous privant du set de Saxon, mais la séance de rattrapage se fera deux jours plus tard par le visionnage du concert via Arte Concert. Vous cliquez sur ma p’tite phrase et le tour est joué.

Et ce sera tout pour cette année nous concernant. C’est après la conférence de presse du dimanche avec les Queens Of The Stone Age, en présence de Josh Hommes et Michael Shuman, que la team No Name Radio rentre à la maison, avec une fois de plus des étoiles de partout ! Une 17e édition avec il est vrai une programmation plus moderne et moins axée « dinosaures », même si je n’aime pas ce terme, mais n’oublions pas que notre musique favorite se trouve en perpétuelle évolution, que l’intérêt du Hellfest est aussi de faire découvrir à son public de nouveaux artistes, et sortir de sa zone de confort est parfois bénéfique pour perpétuer la pérennité d’un évènement comme celui-ci, attendu chaque année comme le loup blanc.

Les fans changent, les genres musicaux évoluent, et une nouvelle génération de riffeurs est en train de se mettre en place depuis un moment déjà. Que l’on aime ou pas. Même si c’est difficile à admettre quand on y pense, il va falloir se résigner à ne plus voir en headline dans un futur proche, des groupes/artistes comme Iron Maiden, Alice Cooper, Aerosmith, et tous les grands de cette époque, c’est évident. Maintenant à savoir quelles seront les futures têtes d’affiche du Hellfest, supposées faire déplacer 70000 personnes par jour, réponse dans quelques mois…

Et pour conclure ce live-report annuel, la team remercie Olivier Garnier, Elodie Sawicz et Romain Richez du service presse du Hellfest, et vous donne rendez-vous en 2025 pour la suite des aventures de notre festival préféré ! Bel été à tous, et surtout continuez d’écouter à donf’ vos albums préférés, il n’y a que ça qui compte !

La team No Name Radio

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