Death Metal, Reviews

Great Dane Records – Du bon pour vos oreilles !

Ici dans Nos Nouvelles Reviews on aime bien Great Dane Records. Pour la simple et bonne raison que, le label nordiste propose depuis toujours des groupes de death-metal issus d’un underground de qualité, et dédiés avant tout à un public de connaisseurs. Les trois albums chroniqués aujourd’hui ne dérogent pas à la règle, et représentent un beau panel de l’univers sonique hexagonal…

Soulslicer « Pandemic » – Apparu lors des confinements de 2020, ce quatuor formé autour des groupes Athanatheos, Ad Vitam Infernal et Antéria, pour au moins en citer trois, a eu la bonne idée pour son premier album de créer sa propre vision post-covid. Le concept de « Pandemic » se situe bien des années après la crise que nous avons connue, et dans lequel des nouveaux virus font leur apparition, les morts reviennent à la vie, la catastrophe écologique tant fantasmée a enfin eu lieu, on retrouve un Dieu qui ne peut vivre sans son lot d’offrandes humaines, en bref un monde merveilleux comme le résume lui-même et si bien Soulslicer.

D’autres réjouissances du genre vous attendent dans ce huit titres d’un death-metal mid-tempo tout droit sorti des 90’s, inspiré par Bolt Thrower, Asphyx, et Slayer « Seasons In The Abyss » era. L’album est excellent, respecte parfaitement ses influences, de part l’interprétation et la production. On peut même ajouter à cela que Great Dane Records signe avec « Pandemic » l’une de ses meilleures sorties de l’année rien que ça. Cet avis, plus que justifié, n’engage que nous.

Atrocia « Contamination » – Dans un registre radicalement opposé, les Nantais confirment haut la main leur statut de leader en matière de death technique millimétré ! Ce troisième album maitrisé de A à Z, ne laisse en aucun cas de place au hasard, et pour les plus pointilleux ne cherchez pas la moindre petite fausse note, c’est simple il n’y en a pas une seule. On rigole, mais rares sont les groupes de death qui enregistrent et jouent avec autant de conviction et de sérieux un style aussi exigeant que celui-là.

On devine par moments des jolies restes du Pestilence des débuts, de Cannibal Corpse et Suffocation, mais il est important de préciser ici qu’Atrocia tisse au fil de ses albums une identité qui lui est propre et le fait sortir du lot. La production quand à elle est impeccable et restitue les subtilités de chaque instrument. Le titre de l’album est également très bien trouvé, et c’est le genre de contamination qui ne demande qu’à faire des victimes. Si seulement Chuck était encore parmi nous, il en dirait certainement le plus grand bien, en grand fan de la scène métal qu’il était.

Beyond The Void « The Machinist » – Avec une approche beaucoup plus moderne que les deux formations précédentes, nos Strasbourgeois proposent un death-metal cérébral qui donne l’impression à l’auditeur que rien ne peut le distraire à l’écoute de ce premier album. C’est comme si les morceaux étaient assis au volant d’un énorme rouleau compresseur fonçant droit devant lui, des oeillères de chaque côté, ne laissant vraiment aucune chance à toute forme de vie ce tenant sur sa route. Comparaison des plus loufoque certes, mais la concentration est de mise le long des 39 minutes du LP, et ça se ressent.

On pense à Cynic et Exivious sur certaines structures, notamment pour la basse, d’autres feront certainement allusion à Meshuggah, mais ce ne serait pas rendre service à nos alsaciens qui font beaucoup mieux que le brouillon djent-band. Vous donc l’aurez compris, la technicité trouvera preneur auprès des fans sélectifs qui n’écoutent pas n’importe quoi. La bouillonnante production organique donne de l’épaisseur et du caractère à ce groupe, qui a encore beaucoup de chose à nous faire découvrir.

Guillaume

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