Nouvelle fournée de la maison Great Dane Records, qui vous propose aujourd’hui dans Nos Nouvelles Reviews deux albums de grind dans le fond, mais qui diffèrent dans la forme…
Temple Of Worms « Liber De Morbis » – Après le EP « Rites Of Putrefaction » de 2015 et le split « The Fallen » partagé avec Purgatory Unleashed et Angel’s Sperm en 2017, les lyonnais de Temple Of Worms publient leur premier LP, via l’écurie des Hauts de France. Neuf titres tranchants aux relents death/grind, ou comme si Carcass et Pungent Stench avaient forniqué dès leurs débuts, et cachés au monde jusqu’à maintenant leur infâme rejeton. Comparaison appétissante et attirante me direz-vous, et pourtant c’est bien ce qui résulte des 31 minutes de ce disque qui s’adresse avant tout à un public connaisseur. La musique du combo aux vocaux caverneux nous replonge dans le genre, débuts des 90’s, le tout doté d’une production old-school, et demande une écoute des plus attentive pour bien se mettre dans l’ambiance poisseuse désirée. Putridement vôtre.

Inferia « Grind Cumpaign » – Seul rescapé de la formation finlandaise créée en 1989, Jani Huttunen poursuit sa campagne grindeuse, et continu d’éructer son dégoût du système dissimulé dans ses textes. Métaphores plus que poétiques, qui font bien comprendre à l’auditeur qu’il l’a bien profond depuis un bail. Preuves à l’appui, avec des noms de brûlots comme par exemple, « Anally Yours », « Fucked With No Vaseline », « Natio(a)nal Erection Day », ou encore « Fuckathon » ! Vous aurez donc bien compris que c’est par derrière que ça se passe, et au total, ce sont pas moins de vingt-deux morceaux que l’on retrouve sur ce sixième opus, dont la lignée musicale rappelle celle de l’institution Napalm Death, « Utopia Banished » era. Un album de grind très bien produit, à l’exquise pochette, qui s’inscrit dans la tradition, et trouvera preneur auprès des die-hard fans qui connaissent parfaitement le sujet.


Guillaume