Samedi 16 Juillet la team était de passage dans la belle ville de La Rochelle, pour assister à ses fameuses Francofolies. Elles célébraient cette année leurs 35 ans. Mais soyons bien d‘accord, nos Francos à nous n‘allaient pas vraiment se placer sous le signe de la variété française, mais plutôt sous celui du gros son. Pour cette édition 2022, l‘évènement allait se dérouler une nouvelle fois dans une salle bien connue des environs, et une totale découverte pour nous par la même occasion, celle de La Sirène, située dans le quartier de La Pallice.
Le temps pour nous de récupérer à l’entrée du festival nos accréditations, de nous balader dans les coulisses du festival sous un soleil de plomb, nous priment ensuite la direction de La Sirène, assez excentrée de l‘Alexandrie Charentaise. Pour cette soirée placée dans le cadre des Nuits Collectives du festival, cinq groupes étaient programmés. Les natifs de Rochefort de Cörrupt, les bordelais de Mars Red Sky, les franciliens d‘Hangman‘s Chair, suivis d‘Alcest et de Carpenter Brut. Les deux dernières formations ne nous faisant pas frémir plus que ça, nous assisterons uniquement aux concerts des trois premiers groupes.

La soirée commence donc à 19h30 avec le hardcore bien rentre-dedans de Cörrupt. Le quatuor de la côte atlantique nous fait bien comprendre qu‘il n’est pas ici pour rigoler, et capte direct l‘attention de l‘assemblée déjà importante pour un début de soirée. Circle-pit récurrent, public très réceptif, gros son de basse, au détriment de celui de la guitare par moments, morceaux accrocheurs, Cörrupt nous a fortement rappelé nos cousins québécois de Becoming The Bully et de feu Never More Than Less. Formations qui constituent pour nous, un très grand gage de qualité.
Au bout de quarante minutes d’un hardcore sauvage et jouissif, on monte à l‘étage où va se dérouler la suite des concerts. Laissant la place au légendaire concours de Air-Guitar, animé par l’incontournable et indéboulonable Jimmy Clisson, déjà présent lors du Hellfest WarmUp de Nantes, et qui fera carton plein toute la soirée.

20h30, l‘énorme backdrop digital de Mars Red Sky domine la scène, la fosse bondée est impatiente, le trio arrive on stage dans une ambiance atmosphérique qui tient en haleine, commence son set avec le titre The Proving Grounds, extrait de leur dernier album en date de 2019 « The Task Eternal ». Et là, on a pas vraiment compris le sondier du groupe, mais visiblement celui-ci avait dû bloquer le bouton basse à donf ! Petite réflexion amusante, habituellement on entend peu voire jamais les bassistes, pour le groupe on a entendu que ça !
Un vrombissement saturé à la limite du supportable a tout simplement gâché la performance du gang, qui quand on connaît bien sa musique, regorge d‘ambiances et de finesses, nous privant des envolées atmosphériques typiques du trio. Dans nos environs, on entend pas mal de gens se plaindre du son beaucoup trop fort, et quitter carrément la salle. Ajoutez à cela, plusieurs problèmes techniques liés aux effets visuels et aux lights. Visiblement, le public proche de la scène fût, de son côté, agréablement réactif, tant mieux pour les Mars, mais c‘est seulement à partir des deux derniers morceaux que le son devint audible dans toute la salle. À revoir dans de meilleures conditions, et dommage pour nous…

Le set de Mars Red Sky terminé, roadies et techniciens s‘activent sûr scène. Le public patiente en écoutant en fond sonore les excellents Soft Kill, tandis que les Hangmen s‘accordent. Nous vous rappelons qu’au même moment à l’étage inférieur, le concours de Air-Guitar battait son plein. Ces pauses divertissantes permettaient au public de s’hydrater avec une petite mousse. 21h30, l‘obscurité envahie la salle, quatre lights bleutés éclairent par le haut la batterie et les amplis. Ambiance. On redoute quand-même un peu le volume de la basse, connaissant le son du gang pas vraiment taillé dans la dentelle. Le groupe monte sur scène, on retient notre souffle. Les premières mesures d’An Ode To Breakdown raisonnent, les guitares sont ensuite empoignées, et là… c‘est l‘explosion !
On s‘était déjà pris une bonne rouste lors du Hellfest WarmUp de Nantes, mais là dans un salle plus adaptée à ce genre de concert, la musique du groupe est dans son élément et le son énorme ! La set-list est quasi identique à celle de Nantes, mais c‘est toujours un réel bonheur que de voir une nouvelle fois le groupe en live délivrer au public présent ce soir un show profond, intense et parfait sous toutes les coutures. Un grand bravo aux parisiens, et à la fin du set nous ne manquerons pas de féliciter les deux gars du son et des lights (sorry, mais on ne connaît pas vos noms) pour leur excellent travail et leur professionnalisme. Hangman‘s Chair est définitivement pour nous le groupe français du moment à suivre, et leur album «A Loner» l‘un des disques de l‘année, indiscutablement. On espère les revoir sur scène très bientôt pour s‘en reprendre une dans face comme dirait l‘autre !
Cette soirée fût une très bonne opportunité pour nous, de découvrir un festival et une salle que nous ne connaissions pas, et si en 2023 une Nuit Métal est de nouveau programmée, nous répondrons présent à l’appel avec grand plaisir ! Nous en profitions aussi pour remercier également Elodie Mathieu de Grabuge Agency et Antoine Darnère des Francofolies de leur précieuse aide. A l’année prochaine donc, et prenez grand soin de vous ! HORNS UP !
La team No Name Radio (textes et photos)