Aujourd’hui dans Nos Nouvelles Reviews on retrouve l’écurie française Great Dane Records, avec quatre formations qui viennent de sortir chacune leur deuxième album.
Stormgrey « DNA Of Chaos » – Le quintet lituanien est de retour avec ce second album qui s’adresse aux fans de death-metal old-school, et plus précisément les inconditionnels de Napalm Death et Obituary. C’est simple, les trente-huit minutes sont carrément un flashback des pavés « Harmony Corruption » et « The End Complete ». Il n’y a aucun doute à avoir, le groupe s’en est bien inspiré pour mettre à plat ses compositions. Peut-être un peu trop ? Rien à battre, quand on aime on y va à fond, et ça Stormgrey l’a bien compris ! La voix d’Andrius Saulys rappelle indéniablement celle de Barney Greenway, les structures des morceaux font principalement référence au gang du clan Tardy, et la production celle de Scott Burns en son temps. Il est clair que cet ADN est omniprésent du début à la fin, le titre de l’album est d’ailleurs judicieusement bien choisi, et les acquéreurs spécifiques. Les amateurs de sonorités plus modernes passeront peut-être leur chemin.

Empyreal Vault « Judgement » – On parlait précédemment de sonorités plus modernes, ça tombe bien, car c’est le fer de lance de cette formation qui nous arrive tout droit de Bordeaux. Sorti il y a pratiquement un an, ce deuxième disque est un recueil de riffs alambiqués et complexes accordés très très bas ! A mon avis, la huit cordes est utilisée à bon escient et ça le fait grave justement. La production est propre et précise, avec une double qui blaste dans le mille, une basse qui claque dans le mix, et on aime aussi les petites touches empruntées au métal progressif comme le propose notamment la partie solo du titre « Suffering ». Un album destiné à ceux qui aiment décortiquer la musique de fond en comble.

Gorebringer « Terrified Beyond Measure » – En partant vers l’au-delà, Alexi Laiho a laissé derrière lui un style et un son qui raisonne encore aujourd’hui aux quatre coins du monde. Cet héritage musical est arrivé jusqu’en Angleterre, et n’a pas laissé indifférent ce duo qui sort cette année son second album, et ravira par la même occasion les amateurs de soli brillants et très mélodiques. Il est vrai que ça faisait un bon moment qu’un disque de death-mélodique n’avait pas sonné de la sorte. La guitare y trouve une place dominante, les harmonies fusent dans tous les sens, et il n’y a pas un seul morceau qui échappe à cette éruption flamboyante ! Ajoutez à cela une batterie dont la double est certainement ici un véritable remède contre toutes crampes, des vocaux tous droits issus du black-métal le plus agressif, et vous obtenez le cocktail idéal qui vous décornera sérieusement les écoutilles. Maintenant si vous souhaitez un comparatif, l’album « Cell 666 » des défunts Apostasy, publié en 2003, devrait vous aider à y voir plus clair.

Post-Mortem « The Monumental Pandemonium » – Maintenant on plonge dans un univers plus radical, et direction Mulhouse avec cette formation active depuis 1995. Découvert ici avec les démos « Mystic Delights » et « Autopsy Mankind », publiées respectivement en 1999 et 2001, on avait perdu de vue le groupe jusqu’à recevoir ce nouvel et second album, et autant vous le dire tout de suite, on a pas été déçu ! L’opus en question privilégie davantage une écriture plus aboutie et moins marqué par le brutal-death des débuts, et l’emprunte musicale se rapproche de l’esprit actuel des albums que proposent les modèles Suffocation & Cannibal Corpse. Mais de ce monde de brutes ressort aussi une certaine finesse, et on apprécie grandement la paire guitaristique Jack Ruetsch/Samuel Clauss (également producteur de l’album) dont les soli apportent un côté mélodique soutenu par une section rythmique implaccable responsable d’un joli carnage.

Guillaume