Forcément lorsque l’on voit le nom de Ray Alder il faut s’attendre à du Prog’ high level. Quiconque s’intéresse à la carrière du chanteur sait déjà à quel groupe se référer automatiquement, le grandiose Fates Warning !
Pour la première fois en 30 ans de présence dans le groupe de Jim Matheos, Ray s’autorise une escapade mais sous son propre nom. Bien sûr, on connait son parcours avec Redemption (2003/2017) et les deux albums d’Engine publiés en 1999 et 2002, mais là il s’agit bel et bien d’un premier album solo.
Pour « What The Waters Wants » le vocaliste s’est entouré d’un casting certes d’une renommée discrète mais d’une redoutable efficacité. On retrouve donc Ray au chant, Craig Anderson batteur du groupe Ignite (punk Californien), les guitaristes Tony Hernando (Lords Of Black, Madrid) et Mike Abdow (guitariste des tournées de Fates Warning). Les parties de basse étant assurées par Tony et Mike.
L’organe vocal de notre ami n’étant plus à prouver depuis belle lurette, les plus perfectionnistes d’entre vous se demanderont alors à quoi peut-on s’attendre sur le plan musical, pour les 46 minutes que dure l’album.
Aucun doute à avoir, « What The Water Wants » se rapproche de l’esprit des superbes « Inside Out » et « Disconnected » que Fates Warning avait publié en 1994/2000, et des disques des rois Anglais de Marillion, « Fear » et « Sounds That Can’t Be Made ». Les dix titres du LP faisant la part belle à des riffs 100% Prog’ comme par exemple le morceau titre, « The Killing Floor », « Shine » et « Lost », agrémentés de clean-guitars subtiles que ne renierait pas un Steve Rothery sur « Some Days » ou encore « Under Dark Skies ».
Maintenant il est toujours difficile de savoir si ce genre d’album va marcher ou pas, vu qu’il s’adresse quand même à un auditoire assez ciblé d’experts et connaisseurs en matière de Metal Prog’. Chose certaine, si comme moi vous aimez et avez la totale de Fates Warning et Marillion (Steve Hogarth era), « What The Water Wants » ne vous dépaysera pas le moins du monde et vous passerez un excellent moment à l’écoute de cet album qui aura sur vous un goût de « reviens-y » récurrent.
Ray Alder « What The Water Wants » (Lyric Video)
Guillaume