« Je ne sais pas qui a dit ça… je crois que c’est moi… parfois, le chemin est dur »
Pierre Mortez « Le Père Noël est une ordure » 1982
Cela peut paraitre déstabilisant pour le lecteur, que de commencer une chronique qui parle du nouvel album de Flotsam N’ Jetsam, en lisant la citation de l’amant de Thérèse issu du classique de Jean-Marie Poiré. Et pourtant, que cette phrase d’introduction sied bien à la carrière du groupe par qui le Techno Thrash est arrivé !
On va pas refaire l’histoire du gang, tout le monde la connait, mais ce que l’on ne pourra jamais reprocher à Flotsam, c’est la qualité de sa discographie publiée au fil des décennies. Même si Erik AK n’aime plus forcément certains albums de son groupe, il faut reconnaître que la cuvée 2019 est excellente et équivaut à celle de 2016 avec son pavé éponyme.
« The End Of Chaos » se trouve être le quatorzième album du groupe (si l’on considère la relecture de No Place For Disgrace – 2014), et trouvera sa place dans le giron Power Speed Thrash Metal dont seuls les groupes de cette époque ont le secret et le savoir faire.
Les riffs « dans face » sont là, les soli de la paire Gilbert / Conley sont redoutables de technicités et de mélodies (ndr : le kiff total !), transcendés par la production de Jacob Hansen, et Erik AK atomise tout sur son passage avec une voix certes plus aussi aigüe que par le passé mais qui n’a en aucun cas été marquée par les années. Elle s’est carrément endurcie, bonifiée et a encore gagnée en précision.
On a même droit à un revival 1986, pas musical mais visuel, avec la pochette qui rappelle largement celle de l’emblématique « Doomsday For The Deceiver« .
Même si ce groupe précurseur n’a jamais eu la reconnaissance méritée, il a su traverser les années sans jamais s’arrêter, et n’a absolument rien perdu de sa hargne et de sa musicalité. Ecoutez « The End Of Chaos » et vous verrez…
En Mars 2017 Flotsam avait laissé un très bon souvenir de son passage au Petit Bain de Paris, et deux ans plus tard en Mars 2019, le groupe sera de retour dans la salle du Trabendo avec un line-up de malade, Destruction/Overkill/Meshiaak ! Le genre d’évènements à ne louper sous aucun prétexte, même s’il y a du hockey… Compris ?!? (Je m’auto-parle là en fait…)
Guillaume