Black Sabbath a peut-être cessé d’exister et, a peut-être donné un dernier concert (?) anthologique, il n’en reste pas moins que le créateur du métal lourd a passé son flambeau à une multitude de musiciens, et ce partout dans le monde.
C’est la première pensée qui a traversé l’esprit de votre rédacteur lors de l’écoute de cet album, mais attention le spectre musical du groupe de Birmingham peut s’étendre de manière beaucoup plus riche et subtile que certains pourraient le croire…
Nos Norvégiens de Dunbarrow ont a leur actif un premier album enregistré en 2016, et un second qui va sortir chez Riding Easy, le 14 Septembre prochain.
Alors ce qu’il faut dire de « II », c’est qu’il s’y passe plein de choses divines, si vos goûts musicaux sont encrés 70’s. Les plus curieux d’entre vous jetteront un coup d’oeil sur la page du groupe, et vous y verrez en influences : « 1968 – 1973 ». Ok, comme ça c’est clair mais très vaste aussi.
Comme chacun sait, il est toujours difficile pour un musicien, acteur de sa propre musique, de cibler au plus près ses influences, et le style pratiqué par le groupe. Quand le ou les protagonistes énoncent les artistes qui les ont inspirés, parfois c’est cocasse. En effet, la plupart du temps l’auditeur est surpris de la réponse car il n’avait pas ressentit les mêmes inspirations.
Et bien moi, je vais faire pareil car dès les premières notes de « On Your Trail » qui ouvre « II », jusqu’à la neuvième plage « On This Night » j’ai largement dépassé l’année 1973. Explication…
Tout d’abord à la lecture de la bio jointe avec l’album, le groupe insiste bien que le son de la guitare exclu totalement la moindre Fuzz pour laisser directement la bonne vieille tête d’ampli toutes de lampes vêtues.
Ensuite, les neuf morceaux de « II » voyagent entre le premier album de Ted Nugent (1975), prolonge l’esprit du « Snowblind » de Sabbath (Volume 4 – 1974), frôlent même le culte de Pentagram pour atteindre un point culminant digne des improvisations scéniques des Doors avec les échanges guitares calmes intenses de Robbie Kriger, en rencontrant les gémissements de Jim Morrison… Faut dire que là aussi, les impressions ressenties de la part de votre rédacteur sont pas mal non plus !
Le plus important à retenir, et cet album en est l’exemple flagrant, c’est que l’influence musicale est vraiment large. Surtout pour un disque qui pourrait se « limiter » selon certains, à une époque ancestrale loin de toute machine, mais dont l’intensité est respectée et conservée avec un tel soin que cela incite le respect.
Cette chro’ n’est pas de la philo, mais Dunbarrow signe un second jet à mettre dans des oreilles expertes pour qui le rock 70’s est une vocation, et les Marshall JMP plus habités qu’une modélisation excessive.
A débattre…
Guillaume