Et c’est avec ce concert que la saison des shows a repris pour la team No Name Radio. Qui plus est, dans une salle que nous aimons vraiment beaucoup, en l’occurrence celle de La Sirène, située dans la quartier de la Pallice à La Rochelle. Sans oublier que le groupe qui y était à l’honneur, a réussi un véritable tour de force, en programmant une tournée de onze dates françaises sold-out !
Ce qui est également intéressant pour les résidents de la région, c’est de constater que si une formation comme Airbourne se déplace jusqu’à la Porte Océane et parvient à remplir La Sirène, d’autres noms du même acabit feront peut-être de même, ce qui est vraiment encourageant pour notre style musical de prédilection. Même si de ce côté de l’ouest de la France, une autre salle située à Angoulins s’en donne aussi à coeur joie, et c’est tant mieux.

Pour en revenir à la soirée en question, les festivités commencèrent avec les anglais d’Asomvel, devant un parterre full de chez full ! Pour celles et ceux qui ne connaitraient peut-être pas encore cette formation crééé en 1993, pendant quarante cinq bonnes minutes, on a eu droit à du très bon rock n’ roll à la sauce Motörhead mais pas que. C’est vrai que niveau attitude, on a l’impression d’être en présence du groupe de Lemmy, non seulement par le look de Ralph son chanteur/bassiste, mais aussi par la musique, sans faire dans le copié-collé non plus.
Pour ce qui est des riffs et de la rythmique on se penche généreusement vers les early years de Venom et Sodom, le chant oscille sometimes vers ce bon vieux flibustier de Blackie « Wasp » Lawless – Headless Children era, le vrombissement de la basse rappelle nettement celui de Lemmy évidemment, et pour les soli c’est Fast Eddie Clarke pour la prestance et Phil Campbell soniquement parlant. Donc on est au top !
Le rendu est très mélodique, ça tient super bien la route, le public présent se montre très généreux à l’égard de nos Anglais, et ce n’est pas pour rien que depuis cinquante ans on aime écouter ce son qui provient de la Grande-Bretagne et que tout le monde s’arrache. Du grand art, et on en redemande !

Le temps que toute la clique de roadies s’agite on stage pour préparer le matos d’Airbourne, les enceintes diffusent comme musique de fond une véritable compilation des 80’s pas piquée des vers avec Twisted Sister, Motörhead, Saxon, Iron Maiden, ZZ Top, Ted Nugent et Metallica. Une playlist au poil qui ne présage que du bon. Et c’est ce qui allait nous arriver quelques minutes plus tard…
La dernière fois que nous avions assisté a un concert d’Airbourne en salle, c’était à La Cigale de Paris, en Octobre 2019, et c’était tout simplement génial. Presque cinq années plus tard, même topo, et c’était encore mieux ! Alors c’est vrai, combien de fois on a entendu qu’Airbourne est un clône d’AC/DC et patati et patata, maintenant il est grand temps de constater que cette comparaison n’a plus lieue d’être, et ce depuis un bail. Airbourne parvenant au fil de ses albums à renouveler son écriture et a davantage personnaliser son son.
Ce qui est cool aussi avec le gang des O’Keeffe Brothers, c’est que chaque concert est différent. Ok, on retrouve les riffs typiques du genre, mais les frangins on le sens du rythme (ça c’est clair), et quelque soit la salle ou le festoche, la presta ne sera jamais semblable à la précédente. Airbourne se réinvente et se renouvelle sans cesse. Même son public, notamment celui de La Sirène.



Ce soir-là, la tranche d’âge, se rangeait plutôt vers les 30/45 que les 40/60, comme le genre pourrait le faire croire. Mais ce qu’il faut retenir de ce concert, c’est la générosité qu’offre Airbourne à son public. Comme par exemple lorsque sur « All For Rock N’Roll », Joël se met dans la peau d’un barman au comptoir de son « Lemmy’s », et assure la distribution catapultée de whisky-coca, non sans trop de perte, parle avec ses fans, prend son habituel bain de foule sur je ne sais plus quel titre mais ça n’a pas vraiment d’importance, remercie chaleureusement le public de s’être déplacé aussi nombreux, et sans oublier bien sûr le reste du groupe qui tabasse sec armé d’un son vraiment excellent.
Il suffit juste de regarder autour de nous, et on ne voit que des visages qui ont la banane, et des yeux braqués en direction de la scène et c’est super à constater. Au bout d’1h20 de set, le groupe quitte la scène en sueur, et accompli une fois encore sa mission, celle de faire perdurer le sens du riff pur et dur et des mesures en 4/4. Ce qu’il faut bien comprendre, et surtout en 2025, malgré l’apparition et la pérennité de courants métalliques plus modernes et excentriques accordés grave de chez grave depuis quelques années maintenant, l’écho du bon gros riff de hard-rock répond toujours présent, sans prendre une seule ride et continu de faire des adeptes.
Pour preuve, à côté de nous, une mère de famille accompagnait son fiston qui devait avoir même pas la douzaine, et dès que le concert fût terminé, lui dit un « bon allez mon grand on y va, parce que demain tu as cours ». Le p’tit est certes allé à l’école le lendemain, mais p*****, il avait assisté à un concert d’Airbourne la veille, et ça, ça n’a pas de prix !
Long live rock n’roll, un grand merci à Airbourne, ainsi qu’à Olivier Garnier de Replica Promotion, et on vous retrouve Jeudi 19 Juin sur la Mainstage 1 du Hellfest !
La team No Name Radio