Death Metal, Reviews

Loudblast « Altering Fates And Destinies »

1991 avait été une grande année pour Loudblast. Le combo lillois mené depuis le début par Stéphane Buriez, publiait son second et intemporel album « Disincarnate », qui s’inscrivait dans le palmarès des plus grands disques de métal de l’hexagone, et du death-metal international. Rassurez-vous, il y figure toujours. Depuis bien sûr, le groupe a roulé sa bosse bien comme il faut, a sorti des albums studios, live, compilations, tous aussi indispensables les uns que les autres. Mais concernant votre rédacteur, celui qui reste en haut de l’affiche demeurera toujours le chef d’oeuvre enregistré aux fameux Morrisound Studios de Tampa en Floride, sous la houlette de monsieur Scott Burns.

Tout était parfait sur ce disque. La production, les soli, les chansons, la pochette, la précision de l’interprétation, absolument rien à jeter. Et quel ne fût mon bonheur, lorsque le festival deux-sévrien Rise & Fall avait programmé pour son édition 2022, le gang qui avait joué dans son intégralité le « Disincarnate » en question. Un vrai régal !

Puis arrive 2024, la formation propose enfin son neuvième album, succédant au très bon « Manifesto » de 2020, « Altering Fates And Destinies », annoncé par son maestro comme étant une sorte de retour aux sources. Propos très intéressant, et pour le fan que je suis, ça donne vraiment l’eau à la bouche ! L’album arrive donc sur No Name Radio, et d’office une écoute s’impose, dans une ambiance quasi religieuse. Un comble pour Loudblast ! Et là, que dire, c’est un retour en 1991, mais ici des précisions s’imposent.

Ce nouvel album est la suite logique de « Disincarnate », son spirit est omniprésent, avec une production tout simplement énorme. Pas de Scott Burns à l’horizion évidemment, vu que l’album a été mis en boite au Vamacara Studio situé en France, mais les treize morceaux qui le composent, si on compte les deux bonus tracks, sont certainement les meilleurs titres de la carrière du groupe après 1991, et s’inspirent du travail dudit légendaire producteur. Y a pas photo comme dirait l’autre !

L’interprétation est sans aucune faille, la musicalité n’a jamais été aussi présente, la précision chirurgicale du son est impressionnante, rien n’a été laissé au hasard, et l’album regorge de futurs classiques. Il est quasiment impossible, et je pèse mes mots, de ne pas rester insensible à l’écoute de bijoux que sont entre autres, From Beyond/Putrid Age Of Decay/Son Of Nameless Mist/Fortress, autrement le métal ne peut plus rien pour vous !

Et puis comment écrire quelque chose sur Loudblast, sans parler des influences et des albums référents qui ont marqués le groupe ? Car ici le quatuor rend hommage aux plus grands, propose son Big 4 à lui, et en écoutant « Altering… » dans son intégralité vous tomberez forcément sur des passages qui vous rappelleront « Blessed Are The Sick » de Morbid Angel, « Symbolic » de Death, « Testimony Of The Ancients » de Pestilence », et le confidentiel « Intended To » de Dungortheb.

Maintenant la question qui se pose, est de savoir si dans mon p’tit coeur de fan « Altering » va détrôner « Disincarnate » ? Pour le moment je m’impose un sursis de réflexion, en gros j’esquive grave le truc, et je vous recommande grandement d’acquérir dès le 25 Octobre via Listenable Records ce grand crû pour accompagner la fin de l’année.

Des dates sont déjà programmés pour novembre et mars 2025, notamment au Warehouse de Nantes, et au vu de la qualité de cette neuvième pépite, votre présence lors des concerts s’annonce obligatoire !

Guillaume

Laisser un commentaire