Death Metal, Live, Report, Thrash Metal

Barbeuk Metal Fest II – Live-report de la journée du Samedi 24 Août !

On l’attendait avec une certaine impatience cette édition du Barbeuk Metal Fest. Non seulement ce festival est le dernier de la saison estivale, un bon moyen de conclure les vacances avant de reprendre ses crayons et son cartable, et aussi de par la programmation de cette année. Pour « seulement » une seconde édition, le festival situé en plein coeur de l’Anjou, avait placé la barre assez haute. Pendant deux jours, allaient se succéder entre autres, Holy Mother, Burning Witches, Anthares, Hiraes, Gama Bomb, et les pionniers du thrash US made in bay Area de Heathen. Au vu de l’affiche, ça donnait sacrément envie !

Franchement plus attiré par le line-up du Samedi, nettement orienté thrash n’ death, il en fallût ni une ni deux pour charger la No Name mobile et partir en direction de Champtoceaux. Et c’est sous un ciel des plus mitigé qu’on arrive au parking du festival, et quelques minutes après, il se met à pleuvoir mais quelque chose de bien. Ça commence nickel ! Bon d’accord, tout métalleux qui se respecte ne renonce devant rien, mais quand même.

Après un bon quart d’heure à attendre que la pluie se calme, il est temps de se diriger vers l’entrée du site, de récupérer le pass-presse et de me diriger vers l’espace artistes/médias, où m’attend Jérôme de Metal Zone-Oxygène Radio, l’attaché de presse du festival. L’interview de prévue avec Heathen est bien confirmée, et en attendant ce face à face, direction l’antre du festival pour le repérage des festivités.

Le site étant relativement grand, l’organisation proposait aux festivaliers divers stands, dont le merch des groupes présents et celui du festival, des stands de dédicaces et ventes de livres divers, un bar bien fourni et un espace restauration qui sentait super bon ! Entre deux concerts, on pouvait aussi faire un break dans un grand salon installé au centre du site sous un chapiteau avec canapés, fauteuils et tables basses, et juste à côté un grand barnum central faisait office de réfectoire.

Tout avait été prévu pour que les festivaliers se sentent bien, et que tout se passe dans les meilleures conditions, dans une ambiance bon enfant. Autre point non négligeable, certes pas très rock n’ roll écrit comme ça, mais qui a son importance, les sanitaires. Séparés pour les métalleuses et le métalleux, et d’après ce que j’ai compris, tout avait été pensé et mis à disposition pour que les filles n’aient à se soucier de rien. Pour résumer, un festival de taille familiale, rien à voir avec les institutions du même genre que nous connaissons tous, mais bien inspiré de ces dits mastodontes.

Il continuait de crachiner quand les hostilités métalliques commencèrent, et c’est avec les bretons de Tanork, et à 15h pile-poil, que cette seconde journée commença. Le trio délivre un thrash-death bien teinté old-school chanté exclusivement en breton, devant un parterre assez timide mais bien réceptif. La pluie fine quant à elle n’a pas vraiment découragée les fans de wall of death, sollicités à plusieurs reprises par les membres du groupe.

Tanork démontre déjà une certaine assurance scénique, malgré le jeune âge de ses musiciens, et si vous êtes fans de Morbid Angel et Obituary, vous ne pouvez qu’encourager ces jeunes gens qui préparent actuellement leur premier album. Affaire à suivre…

Les vétérans d’Anthares prennent ensuite le relais, et nous présentent un thrash des plus affûté, qui par moment rappelle le premier Slayer, ce qui n’est pas pour me déplaire. Leur excellent nouvel album « After The War » est largement mis en avant, les musiciens ont la banane, le son en façade est très bon sous un soleil qui refait parler de lui, donc c’est super. Les fans de thrash old-school, de plus en plus nombreux au fur et à mesure du set, ont été servis, merci à nos bretons natifs de Morlaix.

Concernant les anglais de Shrapnel qui succédaient à Anthares, j’ai pu voir que les trois premiers morceaux, profitant du passage de Yann et Fanfan d’Anthares devant leur stand de merch, et de partir en loges avec eux pour une interview. Mais du peu que j’ai entendu du set des britishs, c’est toujours aussi carré.

Aussitôt après mon entrevue, j’assiste à un retour dans les années 80, avec le show des niçois d’Antagonism, pour les fans des early-years de Nuclear Assault, Tankard, D.R.I, dans une ambiance très sympa et survoltée. Du thrashcore quoi ! L’euphorie du set atteint son top avec une cover du « Antisocial » d’Anthrax façon Trust, à moins que ce ne soit le contraire, ou comme un joyeux bordel sous un très beau soleil !

Après le changement de plateau, place aux allemands d’Hiraes avec leur death-metal mélodique qui a tout simplement mis tout le monde d’accord ! Le show du quintet était excellent, puissant, le son énorme, et nul doute que le groupe ait gagné de nouveaux fans à la suite de leur prestation. Le groupe mené par la charismatique chanteuse Britta Görtz est d’un professionnalisme impressionnant, et présente à l’assemblée son nouvel album « Dormant » sorti en début d’année chez Napalm Records.

On est en présence d’un groupe qui ne triche pas sur scène, et si vous êtes à la recherche d’un death mélodique taillé façon panzer, proche d’Arch Enemy, on pourrait dire, mais en nettement moins bourrin, Hiraes est fait pour vous ! Un très bon moment passé avec un groupe à suivre, et sous un super soleil de fin de journée. Que demander de mieux ?

J’en profite pour remercier le bassiste Christian Wösten, croisé en backstage plus tard dans la soirée, avec qui j’ai eu un échange de plusieurs minutes très sympa, tout en sirotant une binouze plus que bienvenue. Prost !

Après Hiraes, il est temps pour moi de rejoindre les coulisses où m’attend Dave White, le chanteur d’Heathen, pour une interview que vous pourrez retrouver prochainement sur le site de No Name Radio. Interview dans le magnéto, je passe ensuite un bon moment à discuter avec la team de Metal Zone-Oxygène Radio, et le concert que j’attendais depuis un bail pointe le bout de ses riffs, celui d’Heathen forcément !

Et là, j’avoue que l’animateur radio/intervieweur/chroniqueur que je suis a laissé sa place au fan que je suis aussi, et ce depuis de nombreuses années évidemment. Il est important de souligner que l’on ne peut pas faire ce job si on est pas fan avant tout, car autrement c’est impossible ! Que dire donc du show de ces pionniers du thrash-metal de la cultissime Bay Area de San Francisco, berceau des groupes légendaires comme Exodus, Testament, Death Angel, Metallica, Hirax, si ce n’est que c’était carrément génial !

La voix de Dave White a traversée les années sans aucune ombre au tableau, la paire guitaristique est flamboyante, et la section rythmique est en béton armé ! Du pur thrash comme on l’aime, mélodique, millimétré, le show est d’une justesse à toute épreuve, et avoir droit à un cours de guitare grandeur nature à 23h c’est le nirvana.

Heathen « Mercy Is No Vertue » (Extrait)

Parmi les titres joués, on a eu droit notamment à « Breaking The Silence » du premier album du même nom sorti en 1987, « Control By Chaos » extrait de l’excellent « Evolution Of Chaos » de 2009, « Mercy Is No Vertue » de Victims Of Deception de 1991, et quelques titres du récent « Empire Of The Blind » de 2020 avec « Sun In My Hand » et le morceau titre. Donc du très lourd et un vrai régal !

Heathen fait vraiment parti de ces groupes légendaires qu’il faut avoir vu au moins une fois, me concernant c’est désormais fait, et la formation n’a pas à rougir de son statut de groupe culte tout aussi méritant et talentueux que ses comparses cités plus haut. Un grand moment partagé, et j’ai vraiment hâte d’écouter le prochain album, qui comme me le confiait Dave White quelques heures avant, est en préparation. To be continued…

Heathen « Empire Of The Blind » (Extrait)

C’est donc après Heathen que ma journée se termine, et je laisserai le soin aux festivaliers encore présents sur le site de se remémorer le bon souvenir du set de Gama Bomb. J’en profite pour remercier toute l’équipe du festival, l’équipe technique pour les changement de plateaux et qui a fourni un son impeccable à chaque groupe, la protection civile présente pour garantir la sécurité de tous, les groupes et musiciens rencontrés, et la team de Metal Zone-Oxygène Radio pour sa disponibilité.

Pour conclure, le Barbeuk Metal Fest c’est comme si tu allais chez un pote qui a un grand champ prêt à recevoir des groupes dans les meilleures conditions possibles. Un festival encore « petit » certes, mais ambitieux, qui met tout en œuvre pour satisfaire tout le monde, festivaliers et artistes.

Le rendez-vous pour le tome trois est déjà pris, même si on ne connaît pas encore la date et la prog’. Allez, à l’année prochaine !

Guillaume (texte, photos, vidéos)

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