Pour la deuxième année consécutive, No Name Radio était partenaire du Muscadeath, festival bien extrême basé à Vallet en Loire-Atlantique, en terre du fameux vignoble du Muscadet. Festival qui fêtait cette année sa 21e édition, avec une affiche, une fois encore, très alléchante. Pour cette nouvelle cuvée, 15 groupes se partageaient la scène sur deux jours, dont notamment God Dethroned, Atrocia, Kronos, Blood Red Throne, Corod, Blockheads, Escuela Grind, et Carcass les dieux du death-grind des 90’s. Du très lourd, pour résumer !
Samedi 30 Septembre, tout est prêt et nous prenons la route en direction de la salle du Champilambart, batterie pour l’appareil photo chargée à donf, le Tascam avec des piles toutes neuves pour notre interview prévue avec Jeff Walker de Carcass, le soleil nous ravi de sa présence, tout est au beau fixe, alors let’s go !!

Après 1h30 de trajet, on arrive à destination, et pile-poil le temps de nous trouver une place, non loin du lieu des réjouissances soniques du jour, que le phone de votre rédacteur reçoit un message de la promo du festival nous informant que Carcass annule toutes ses interviews prévues avant 19h. La notre étant calée à 18h, comment vous expliquer la déception, sachant que c’était la seule interview de programmée pour davantage profiter des gigs des autres groupes. Le soufflé retombe net, la motivation aussi. Après avoir récupéré nos pass et rencontré l’agence qui s’occupait de la promo, vraiment désolée de cette annulation de dernière minute indépendante de leur volonté, c’est en demi-teinte que nos Vans foulent l’antre du Muscadeath.
Du coup, ne cherchez pas la moindre miette de la presta du gang de Liverpool, vous n’en trouverez aucune. Notre intérêt pour le groupe de l’ex-guitariste de Napalm Death s’étant subitement réduit à néant. Après avoir visionné le lendemain quelques vidéos trouvées sur le net, le show du trio a semble t’il été dantesque, donc si parmi vous certains étaient présents, et si vous avez passé un bon moment c’est le principal. Pour l’instant, Carcass c’est no way. En revanche, ce qui n’a pas été no way, mais beaucoup plus intéressants, ce sont les concerts auxquels nous avons assistés, et les trois qui nous ont particulièrement marqués dont nous allons vous parler below.
A 17h25, les ricains d´Escuela Grind, originaires du Massachusetts, bombardent le parterre archi comble de leur grind moderne à l’efficacité redoutable ! La chanteuse Katerina Economou retourne le Champilambart, vocifère à tout va en mode cheerleader en furie, et capte toute l‘attention du public. Le set d’une durée de trente minutes prend des allures de guerre mondiale, et le discours final, prononcé avant d’interpréter une cover d‘Hatebreed, insiste bien sur le fait que si nous sommes blancs, noirs, réfugiés, exclus, handicapés, peu importe, l’essentiel est de nous retrouver en communion ici tous ensemble, le reste n‘a aucune autre importance. Propos en totale cohérence avec l’esprit initial de la création du genre. Merci pour le show, et à revoir dès que possible !
Après la déferlante de l’école du grind, le changement de plateau s’opère. Le temps pour nous d’aller nous rafraichir, de faire un petit tour au metal-market, et de faire quelques emplettes dont une édition collector du cultissime « Far Away From The Sun » du légendaire Sacramentum au stand de l’institution Adipocère Records, que les Lillois de Skelethal entrent on stage. Si vous ne connaissez pas la formation créée en 2012, on pense dès les premières notes à la fabuleuse vague suédoise originelle, Entombed/Dismember, et la tenue scénique des musiciens nous rappelle le Loudblast des débuts. Le set est nickel, carré, l’ambiance riffesque est d’outre-tombe, c’est tant mieux, et les musiciens sont très concentrés voir un peu trop. Ce qui vaut une légère froideur ressentie, mais le public est réceptif et au fur et à mesure de la prestation du quatuor, la salle du Champi se remplit et l‘ovation est des plus mérité. Au final, on a beaucoup aimé, et comme pour Escuela Grind, dès qu’ils repassent dans le coin, on y retourne direct !
Vient ensuite le tour des Nancéiens de Blockheads. Actifs depuis plus de trente ans et fiers représentants d´une scène underground qui n‘a pas encore éructé son dernier cri rauque, les Lorrains ont la ferme intention de tout faire sauter, et c‘est exactement ce qui se produit ! L’emblématique grind corrosif trouve échos auprès d´un public réceptif, sur fond d‘un raz le bol social revendicatif et qui ne garde pas sa langue dans sa poche. Même s´il est impossible de comprendre la moindre parole lors des morceaux, les discours introductifs de Xav, eux, sont nettement audibles, clairs et nets. Rien qu’à voir le contenu du set du soir, et l‘actualité qui n‘a pas finie d‘en faire des siennes, Blockheads est encore là pour un bon moment. Le quintet en profitera également pour glisser en fin de show un tout nouveau morceau intitulé « War Is Peace ». On a grand hâte d‘écouter un prochain album, si c’est au programme, et le groupe termine son concert sur un dernier titre avec carrément tout le public sur la scène ! Esprit plus que bon enfant, et preuve à l‘appui avec les photos below.
Juste après un dernier saut au metal-market pour passer un agréable moment au stand de Bloody Mary Artwoks, que nous vous recommandons grandement, l’heure est venue de prendre le chemin du retour. Nous en profitons pour remercier toute l’équipe du Muscadeath de son accueil et sa gentillesse, ainsi que le staff de M&O Office pour son suivi et son professionnalisme. On vous fait un max’ de poutous, rendez-vous l’année prochaine, et surtout prenez soin de vous !
La team No Name Radio












